PrÉSentation

15 mars 2024 5 15 /03 /mars /2024 08:54
Une Vie donnée

Après Tante Henriette, le mois dernier, c'est Tante Monique que nous avons accompagnée  le 14 Mars à Issoudun  dans sa dernière demeure.
95 ans d'une vie bien remplie au service des plus humbles.
Pour vous qui n'avez pas pu faire le voyage je vais donc faire revivre un peu  notre "Blog de Rose" pour vous faire partager quelques moments de cette journée.
Dans la chapelle de l'ehpad où elle a vécu ses derniers jours, nous avons participé à une cérémonie simple et chaleureuse organisée par les deux sœurs valides de la communauté.
Ces deux soeurs avaient également prévu pour nous un déjeuner après la cérémonie. Nous étions 9 frères et soeurs et cousines et avons vraiment  été recus comme des hôtes de marque avant de reprendre la route du Sud.
Monique avec son bras en écharpe a fait un témoignage en notre nom à tous dont je vous livre le contenu ci-après.

 

Sœur Monique
Sœur Marie Bénédicte
Ma marraine
Notre chère tante, notre jeune tante,
Du jour où, souriante, tu m'as portée sur les fonds baptismaux dans l'église du village de Graveson (souriante oui j'en ai la preuve en photo) jusqu'au jour de septembre dernier où nous t'avons vue pour la dernière fois on retient à chaque visite ton sourire lumineux.
Nous sommes là neveux et nièces pour cet Adieu nostalgique car nous t'avons aimée par delà les distances. Tu as quitté ta famille pour ton magnifique et généreux projet de vie consacrée aux autres, aux plus mal lotis.
De Compiègne à Nantes et à Clamart et enfin ici à Issoudun nous t'avons suivie et visitée au fil des années et toujours nous avons été marqués par ton sourire et ton ouverture généreuse.
Mais c'est comme missionnaire que tu voulais exercer ta générosité, c'est en Afrique que tu voulais te donner et c'est ce qui est arrivé. Et de là-bas tu nous écrivais ces lettres où tu racontais la brousse, le dispensaire, les soins, la pauvreté et la beauté et ça nous fascinait.
Je revois l'enveloppe et le papier fin "par avion" et la phrase en haut "Aimé soit partout le Sacré -Cœur de Jésus".
Toute une vie donnée...
Lors de nos dernières visites quand ton esprit retournait au pays de ton enfance tu nous récitais dans l'ordre ta fratrie, nos parents. Ils sont restés dans ton cœur et dans tes prières. Comme tu resteras dans nos cœurs et dans le cœur de ceux qui n'ont pas pu venir, particulièrement Michel ton dernier petit frère souffrant.
Adieu tante Monique, notre jeune tante, tu vas retrouver tes autres frères et sœurs, nos parents, et Régis, Georges, Jacques, Geneviève, Emmanuel, Thibault, Augustin et Inès.
Dans l'espérance nous te gardons comme modèle de générosité et de sourire.

Le voyage 

Une Vie donnée Une Vie donnée Une Vie donnée
Une Vie donnée Une Vie donnée Une Vie donnée

La mise en bière 

Une Vie donnée
Une Vie donnée
Une Vie donnée

La cérémonie 

Une Vie donnée
Une Vie donnée
Une Vie donnée
Une Vie donnée
Une Vie donnée

Le cimetière 

Une Vie donnée
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Une Vie donnée
Une Vie donnée
Une Vie donnée
Une Vie donnée
Une Vie donnée
Une Vie donnée

La réception chez les sœurs et le retour

Une Vie donnée
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Une Vie donnée
Une Vie donnée
Une Vie donnée
Une Vie donnée

NB.Henri a fait quelques vidéos. Il les publiera un peu plus tard...c'est un peu plus compliqué 

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25 septembre 2023 1 25 /09 /septembre /2023 09:18
 
Le 16 septembre 2000, répondant à l'invitation de mes enfants et grâce à votre participation à tous, vous m'avez fait la surprise d'une belle fête pour mon retour à la maison.

 
 
Bienvenue.

Bienvenue.

Fils prodigue, LE RETOUR !

Fils prodigue, LE RETOUR !

Commité d'accueil.

Commité d'accueil.

Pour résumer, le premier octobre 1999, je quittais la maison, (dont j'étais propriétaire avant mariage) la laissant à mon épouse afin de ne pas ajouter un déménagement à une situation déjà déstabilisante pour nos enfants.
La convention de divorce octroyait la jouissance de la maison à mon ex-épouse pour 18 mois, lui laissant le temps de s'organiser et les choses de s'apaiser.
Pendant ce temps, j'étais hébergé par mon oncle Lucien, (vieux garçon, frère de ma mère) dans la maison familiale de mes grands-parents maternels, là où j'avais vécu mes 5 première années de scolarité. Une espèce de retour aux sources, où j'ai retrouvé les racines de ce qui m'avait fait tel que j'étais.

Cette maison où, depuis 40 ans, rien n'avait changé, les mêmes meubles, les mêmes peintures, les mêmes crucifix avec leur branche de laurier poussiéreuse, vierges et images pieuses toujours à leur place, une maison qui, avec le temps était arrivée en limite de salubrité. (là, je voudrais éviter de faire la comparaison avec certaines institutions).

Après 8 mois, Anne-Marie s'installait avec son compagnon dans une maison qu'ils avaient louée à Tarascon et je pouvais avec soulagement rentrer chez-moi.

Aux premiers jours de l'automne 1999, m'ayant éloigné de la maison par une invitation à Aix en Provence de ma sœur Marie Claire, mes trois filles organisaient un repas avec leurs cousines venues spécialement 
de Lyon apporter leur aide pour l'occasion.
En mon absence, il paraît qu'elles s’étaient beaucoup amusées, une soirée de délire où farine et autres ingrédients volaient dans la cuisine !

Lorsque le lendemain 16 septembre, accompagné par mon beau-frère Patrice, j'arrivais à la maison, je trouvais mes parents, enfants, frères, sœurs et amis qui m'attendaient sous une banderole confectionnée par Eric l'artiste de la famille:
"Bienvenue chez-toi Henri, ce soir on fête ton retour".
J'étais ému aux larmes et j'ai conscience que tout le monde n'a pas eu la chance d'une telle solidarité.

Un peu tout le monde avait participé à cette organisation, et en plus du repas et des chants créés pour l'occasion, j'avais reçu des cadeaux utiles pour la maison en grande partie vidée.

 

Les coeurs.

Les coeurs.

Le dévouement à la préparation.

Le dévouement à la préparation.

Avoir de bons parents, quelle chance !

Avoir de bons parents, quelle chance !

Après 23 ans.
Après 23 ans.
Confiance.

Confiance.

Le photographe.

Le photographe.

Après 23 ans.
Confidences.

Confidences.

Un an plus tard, j'ai voulu rendre l'invitation en conviant tout ce monde à une paëlla aimablement préparée par mon ami Pépito aujourd'hui disparu.
C'était le dimanche 16 septembre 2001 et avant le repas, j'avais invité les participants à la messe dominicale que j'animais encore avec mes enfants (entre autres personnes) dans l'église paroissiale, église de la Nativité à Graveson.  
<Évangile du jour: Luc (15,1-32)>

Au début de la messe, j'ai voulu commencer par annoncer une bonne nouvelle.

<<< Bonne nouvelle pour les pécheurs que nous sommes, notre Dieu n'est pas un moraliste impitoyable, ni un juge sans merci, il fait miséricorde.
 >>>
<<< La miséricorde et cette attitude du cœur qui conduit au pardon du coupable. >>>
<<< En fait, comme le révèle l'Évangile, Dieu est toujours prêt à pardonner. C'est l'homme qui met du temps à découvrir cela. >>>
(Citation du missel des dimanche 2001 page 489.)

(Le père Jean Marie attendait au fond de l'église...)
Je poursuis:
 
 "Alors ces temps-ci, dans notre paroisse, circulent des textes sur la miséricorde. Au printemps dernier j'ai été invité à écouter une conférence sur la "Divine Miséricorde". Cela se passait à Tarascon et c'était une brave religieuse qui parlait et qui disait en substance ceci :

"Dieu ouvre toute grande et à deux battants les portes de sa miséricorde...." et c'est très beau, seulement elle s'empressait d'ajouter: "mais dépêchez-vous car bientôt il va les refermer et ce sera trop tard pour vous."

Ce côté un petit peu terrorisant de la religion me choque, tout comme me choque le fait qu'à l'intérieur de notre église subsiste encore des discriminations et que la miséricorde de Dieu, en plus d'être limitée dans le temps, serait aussi conditionnelle et subordonné à des textes législatifs. L'amour de Dieu serait soumis à un contrôle réglementaire !!!

On entend d'ici le père de l'enfant prodigue appelant son fils qui est en train de garder les porcs, il l'appelle sur son portable et lui dit: "Petit dépêche-toi de rentrer à la maison parce que demain dernier délai on tue le veau gras et si tu n'es pas là, eh bien ce sera tant pis pour toi !"

Moi je rêve, je rêve qu'il y ait quelqu'un qui soit compatissant avec les retardataires, peut-être parce que j'ai l'impression d'en faire partie et qui vienne parcourir le monde pour libérer de leurs chaînes tous ceux qui sont trop attachés à leur misère et incapable de le faire par eux-mêmes. Je rêve qu'il n'en oublie aucun et qu'il aille jusqu'à rechercher cette dernière brebis qui s'est égarée et qui, elle-même ignore qu'elle est perdue.

L'évangile d'aujourd'hui nous montre que la miséricorde de Dieu n'est ni limitée et ni conditionnelle et aussi, je dirais même et surtout, qu'elle dérange; elle dérange les bien pensants, elle dérange les justes, elle dérange le fils aîné et fidèle de la parabole.

Alors, alors si cette miséricorde de Dieu dérange certains, aujourd'hui j'ai voulu prendre la parole pour vous dire que moi qui suis pécheur, cette miséricorde, elle me réjouit ! Et que nous devons laisser à Dieu seul, la liberté d'en dessiner les contours.

Aujourd'hui avec quelques parents et amis, nous avons à fêter un anniversaire. Pour notre famille en effet, le 16 septembre c'est la fête des enfants, aussi nous allons nous retrouver tout à l'heure à la maison pour manger ensemble. J'ai souhaité qu'avant de partager ce repas en famille, nous nous retrouvions ici pour vous faire partager à vous, paroissiens de Graveson, notre joie de vivre ensemble et de nous savoir aimés et pardonnés.

Comme un enfant qui marche sur la route, le nez en l'air et les cheveux au vent, comme un enfant que n'effleure aucun doute et qui sourit en chantant, me voici Seigneur." 16/9/2001.

Puis, nous avons entonné le chant d'entrée: comme un enfant.

j'ai réalisé après coup que ce texte était une espèce d'adieu à cette Église qui s'était beaucoup trop éloignée de l'humanité.

 

Papa et Pépito découpent la dinde.

Papa et Pépito découpent la dinde.

Nous nous sommes rassemblés de nouveau le 16 septembre 2012 autour d'un aïoli, et de nouveau ce 17 septembre 2023 pour partager une énorme marmite de ratatouille préparée selon ma recette, (connue pour être la meilleure de la région).

A toutes et à tous, bon courage.

Après 23 ans.
Le 16 septembre 2000, répondant à l'invitation de mes enfants et grâce à votre participation à tous, vous m'avez fait la surprise d'une belle fête pour mon retour à la maison.

Un an plus tard, j'ai souhaité vous rendre l'invitation en vous conviant à manger une paëlla préparée par notre ami Pépito, (Jose Rubio)

Puis vous vous souvenez qu'en 2012, nous nous sommes rassemblés de nouveau autour d'un Aïoli et nous avions revêtus l'uniforme marqué à cette date mémorable.
 
Alors, pourquoi on se réunit ?
 
Les enfants répondent: pour manger !

Pour moi, et au-delà de nos petites embrouilles de merde qui peuvent parfois nous éloigner les uns des autres, il s'agit de montrer notre volonté, notre détermination, notre capacité à aller de l'avant ensemble sans rester figés sur le passé. 
 
Nous le devons à ceux qui étaient présents ce jour de septembre 2000 et qui ne sont plus là aujourd'hui. 
Thibault, Geneviève, Maman et Papa, Tonton Lucien, Tante Jeannette, Paul et Claudette Riousset.
Et qui sont toujours présents dans nos cœurs.
On prépare.

On prépare.

Les cuisinières au travail.

Les cuisinières au travail.

On boit un coup.
On boit un coup.

On boit un coup.

La soupe arrive !
La soupe arrive !

La soupe arrive !

A table !

A table !

Rassasiés...

Rassasiés...

Des bananes pour le dessert ?

Des bananes pour le dessert ?

Une bien belle journée !

Une bien belle journée !

La fête finie, il repart dans sa voiture neuve !
La fête finie, il repart dans sa voiture neuve !

La fête finie, il repart dans sa voiture neuve !

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15 août 2022 1 15 /08 /août /2022 09:07

 

 

 

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17 juillet 2022 7 17 /07 /juillet /2022 11:45

Ce samedi 16 juillet, Sabine et Olivier nous ont invité à leur anniversaire de mariage, une préparation de longue date, une organisation sans failles et une parfaite réussite.
Merci à eux, merci aussi à Guillaume qui nous a fait vivre un moment privilégié.

Une belle réussite.
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18 janvier 2022 2 18 /01 /janvier /2022 15:33
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2 février 2021 2 02 /02 /février /2021 15:50
  • Une page importante a été tournée aujourd'hui  dans l'étude d'un notaire de Beaucaire. 
  • La villa achetée par nos parents en 1982 a été vendue ce matin à une jeune femme qui a des projets plein la tête.
  • La plupart d'entre vous sont déjà au courant mais je voulais partager ça avec vous et c'était en même temps l'occasion de faire revivre un peu le blog.
    Je veux aussi avoir ce soir une pensée affectueuse  pour Papa et Maman qui nous avaient transmis cela.
Une page est tournée
Une page est tournée
Une page est tournée
Une page est tournée
Une page est tournée
Une page est tournée

Je veux aussi avoir ce soir une pensée affectueuse  pour Papa et Maman qui nous avaient transmis cela.

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29 septembre 2020 2 29 /09 /septembre /2020 16:03

les photos sont un peu floues mais je vous partage ce moment familial agréable  qui nous rappelle le bon vieux temps.

 

Dimanche 27 Septembre au BosquetDimanche 27 Septembre au Bosquet
Dimanche 27 Septembre au BosquetDimanche 27 Septembre au Bosquet

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23 septembre 2020 3 23 /09 /septembre /2020 20:24

Chers collègues et amis,

Aux environs du mois d'avril 1983, j'ai vu arriver chez-moi notre ancien "directeur" du "syndicat des vidanges" Lucien Félix, dit Lulu, accompagné de Raoul Bonjean, réélu maire de Graveson le mois précédent.
A la suite de cette élection municipale, le prédécesseur de Lulu, notre ami Zézé (Joseph) Petit avait démissionné de son poste de syndic et il fallait lui trouver un remplaçant habitant le Sud de Graveson. C'était le sens de la visite de Lulu et Raoul.
N'ayant aucune autre responsabilité sociale et conscient qu'il était de mon devoir de participer (un peu) à la vie de mon village, j'acceptais.
De 1983 au printemps 2000, je participais aux réunions, décisions et repas pris en commun en tant que syndic.
Au début de cette année 2000, la disparition de notre ami Lulu imposait de nommer un nouveau "directeur", aucun membre ne souhaitant assumer cette responsabilité, on me poussait à l'accepter.
Ainsi, de l'an 2000 en tant que "directeur" (nommé par arrêté préfectoral), puis à la suite de la rédaction des nouveaux statuts et la réunion de la première assemblée générale des propriétaires en novembre 2008, élu président jusqu'à aujourd'hui, cela fait 20 ans d'exercice de cette responsabilité.
17 ans syndic plus 20 ans président, si je compte bien cela fait 37 ans !

Le cours du temps faisant son œuvre et quelques petits problèmes de santé apparaissant, je souhaite mettre fin à ce mandat et vous propose ma démission.

Il vous appartient, c'est votre responsabilité, de choisir un nouveau président. Ensemble, en prévision de cette échéance, nous avons admis au sein de notre conseil deux jeunes compétents et je crois motivés susceptibles de prendre ce relais. Il s'agit de Jean Michel Crestin et Michel Bouisson, pleins d'énergie tous les deux, en plus de tous les autres, Jean Jacques, Michel, Christian, parfaits connaisseurs de notre village et du réseau des canaux et enfin -------------------------------------.

Je tiens à vous dire que j'ai été très heureux de travailler avec vous au service des habitants de notre village, l'ambiance respectueuse et sereine de nos réunions ne pouvait que me satisfaire tout en rendant notre travail efficace.
Si à l'occasion, je puis être utile à celui (je ne peux pas écrire "ou celle") que vous choisirez, ce serait avec plaisir et dévouement.
Cordialement,
Henri Grangier.


 

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8 janvier 2020 3 08 /01 /janvier /2020 19:02

La famille Naingier s'est retrouvée au Bosquet en ce premier dimanche de la nouvelle année 2020.

Autour de la table les partages sont nombreux et chacun y va de ses ressentis et de son vécu d' une enfance pour certains pénibles ,dirons nous .

Je ne vanterai pas les dons de la cuisinière puisque c'est moi qui recevais !!!

Voilà qui renoue avec le passé ,ces rencontres sont importantes à mon sens ,je suis heureuse de penser que nous nous retrouverons devant une bonne choucroute fin février chez Henri ...que la vie continue et soit célébrée !

je vous embrasse tous

 

 

Nouvelle année
Nouvelle année
Nouvelle année
Nouvelle année

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3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 14:45

 

 Dimanche à TIGMI AL YOM,

Dimanche, je ne sais plus ni l’heure ni le jour. L’appel à la prière résonne hors de la chambre.

C’est dimanche, les cloches sonnent. Dans la voiture qui nous amène à l’église je dis la messe. Ma sœur n’en peut plus… comme tous les dimanches. Quand je serai grand, je serai prêtre alors je dis la messe et ma sœur tempête, alors j’arrête. .. à regret.

C’est dimanche, enfin demain c’est dimanche. Passé cette piste où les arbres paraissent d’une froideur irréelle sous les phares du taxi, comme si David Vincent allait surgir, je suis ailleurs, tous mes repères à nouveau évanouis. Nous voilà à Tigmi.

Je découvre alors cette chambre blanche, un repaire, mon terrier dans lequel je vais passer huit jours, mon refuge pour me retrouver. Je lâche le portable pour la énième fois, c’est ma tanière, c’est moi, je dois couper, me retrouver.

C’est dimanche, je suis couché, maman appelle pour le déjeuner, être à l’heure à la messe. J’obéis, pourtant à traîner ce dimanche matin, je suis moi, mais je n’ai pas le droit, je dois y aller.

C’est dimanche, l’appel à la prière a cessé, le silence se fait, le vent bruisse dans les bougainvilliers.

C’est dimanche, on entend juste les dernières cuillères tinter, ce délicieux dessert « avocat, orange, date et noix"

m’a-t-on dit.

C’est dimanche, je mange lentement… « Mange que tu ne sais pas qui te mangera…Les yeux plus gros que le ventre ! », cette viande dure, qui, coincée sous le palais, finira dans la cuvette des WC.

C’est dimanche, maman me garde ma part de tarte aux fraises… soulagé ! 

A TABLE!
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